LA MISE EN SCÈNE, mais qu’est-ce que c’est ? (2/2)


Voyons un exemple avec cette scène très simple :
« Une infirmière rentre dans la chambre d’un vieux malade, le place dans sa chaise roulante et l’emmène dans le couloir… »

Pour vous montrer l’importance du choix des plans, nous l’avons mise en scène de trois façons différentes mais tout en gardant le même nombre d’images…

mise en scene 2

A. Ici, on a privilégié la quiétude, la sérénité… des plans simples, clairs et très lisibles… On commence par la bienveillance du visage de l’infirmière, on présente le malade, puis le geste de l’infirmière qui se met en position de « servante », enfin, une sortie en douceur avec ce plan en profil, calme et tranquille.

mise en scène 2 B. Une mise en scène plus dynamique qui met l’accent sur une certaine « urgence » de la situation, puis sur l’exaltation de la générosité de l’infirmière. Une entrée pleine de suspense, puis l’infirmière à l’œuvre. Regardez le plan où elle met le malade dans son fauteuil, elle le porte en souriant. Rien que des gestes « maternels » et pour finir, la récompense affective qui termine la scène sur une note très optimiste et rassurante.

mise en scene  C. Là, c’est l’accent sur la dramatisation et le malaise. On commence par montrer le malade en plan éloigné, seul, abandonné… Soudain, l’infirmière fait irruption en gros plan, ce qui permet de détailler son expression. Les rapports quasi nuls entre elle et le malade sont réduits à une seule image. Ils ne se regardent pas. Pour elle, le malade est un vrai fardeau. Enfin, on sort de la scène avec ce plan dynamique, où la « promenade » est faite au pas de charge.

Effet renforcé par la contre-plongée, qui montre les lampes du couloir, saccadant ainsi le mouvement. On fini sur la porte mystérieuse qui semble les attendre.

Conseil réalisé par Joseph Béhé,
Pour l’Iconograf